La guerre 1914 – 1918
Cette guerre éclate dans un climat de grandes tensions socio-politiques en Europe et à la suite de l’assassinat le 28 juin 1914 à Sarajevo de François-Ferdinand, neveu et héritier de l’empereur d’Autriche, par un étudiant bosniaque lié aux milieux nationalistes serbes. L’Autriche-Hongrie, appuyée par l’Allemagne, déclare la guerre à la Serbie.
Par un jeu d’alliances, l’Allemagne déclare la guerre à la Russie le 1er août et à la France le 3 août, entraînant la réplique de l’Angleterre qui déclare la guerre à son tour à l’Allemagne le 4 août.
Le Canada, en tant que membre de l’Empire britannique, entre donc en guerre le 4 août 1914.
L’armistice a été signée le 1er novembre 1918. C’était la fin de la guerre!
Par un jeu d’alliances, l’Allemagne déclare la guerre à la Russie le 1er août et à la France le 3 août, entraînant la réplique de l’Angleterre qui déclare la guerre à son tour à l’Allemagne le 4 août.
Le Canada, en tant que membre de l’Empire britannique, entre donc en guerre le 4 août 1914.
L’armistice a été signée le 1er novembre 1918. C’était la fin de la guerre!
Le soldat Armand Bélanger
Le document ci-dessous est une copie du formulaire d’enrôlement d’Armand Bélanger, résident du Plateau-Mont-Royal, datée du 8 mai 1918. Il provient de la collection Pierre Bélanger, petit-fils d’Armand Bélanger.
L’examen de ce document rédigé entièrement en anglais, langue de communication prédominante dans l’armée à l’époque, nous apprend des choses intéressantes:
Informations personnelles
Armand Bélanger était célibataire, de religion catholique et boucher de métier. Il habitait chez ses parents au 2304 rue St-Hubert (no civique de l’époque). Il était âgé de presque 23 ans, mesurait 5 pieds et 1 pouce et présentait 33 pouces de poitrine. Il avait le teint brun, les yeux et cheveux noirs. Son examen médical le déclarait apte à servir dans l’armée comme simple soldat (Class One).
Informations personnelles
Armand Bélanger était célibataire, de religion catholique et boucher de métier. Il habitait chez ses parents au 2304 rue St-Hubert (no civique de l’époque). Il était âgé de presque 23 ans, mesurait 5 pieds et 1 pouce et présentait 33 pouces de poitrine. Il avait le teint brun, les yeux et cheveux noirs. Son examen médical le déclarait apte à servir dans l’armée comme simple soldat (Class One).
Cheminement militaire
Enrôlement
Armand Bélanger s’est enrôlé à Montréal. L’étampe 2nd DEPOT BN. 2nd QUEBEC REG’T dans l’entête du formulaire identifie les quartiers généraux de l’armée à Montréal. Selon Frédéric Lauzon du Musée régimentaire des Fusiliers Mont-Royal, il y avait plusieurs points de services pour l’enrôlement : il est possible qu’Armand soit allé porter des documents aux Fusiliers Mont-Royal situé sur le Plateau où il habitait.
Il est fort probable que l’enrôlement d’Armand n’ait pas été volontaire mais plutôt obligatoire car le Military Service Act (Canada)1917 (Loi du Service militaire de 1917) était alors en vigueur. On parle ici de la conscription.
Il est fort probable que l’enrôlement d’Armand n’ait pas été volontaire mais plutôt obligatoire car le Military Service Act (Canada)1917 (Loi du Service militaire de 1917) était alors en vigueur. On parle ici de la conscription.
Saviez vous que …
C’est en 1917 qu’a été votée la loi pour la conscription.
La Loi du Service Militaire autorisant la conscription, a été débattue au Parlement canadien pendant l’été 1917 et elle a été adoptée à la fin d’août.
Cette loi controversée obligeait tous les citoyens de sexe masculin de 20 à 45 ans, s’ils étaient appelés, à faire leur service militaire et ce jusqu’à la fin de la guerre.
Cette loi controversée obligeait tous les citoyens de sexe masculin de 20 à 45 ans, s’ils étaient appelés, à faire leur service militaire et ce jusqu’à la fin de la guerre.
Sources :
– Conscription 1917, Musée de la guerre.
– Loi sur le service militaire, Encyclopédie canadienne.
Service outremer
Le soldat Bélanger a été envoyé en Angleterre, en France, en Belgique et en Allemagne. Sur le terrain, il a été affecté à la Section du Transport du 22e Bataillon canadien-français. Ce bataillon a participé aux offensives et s’est distingué en France et en Belgique. La photo ci-dessous atteste de sa présence en Allemagne. Elle a été prise en janvier 1919, la guerre est alors terminée. À noter que le texte est écrit en français.
Armand Bélanger est le soldat à gauche sur la photo, celui qui a un pied sur le billot.
Les troupes sont revenues au pays le 15 mai 1919. Des célébrations grandioses, le 18 mai à Québec et le 19 à Montréal, ont souligné leur retour. À Montréal il y a eu, entre autres, un grand défilé. Les soldats ont été démobilisés le même jour.
Cette guerre qui avait duré plus de quatre ans et a entraîné la mort d’environ neuf millions de personnes en uniforme.
Heureusement… Armand Bélanger est revenu sain et sauf!
Les troupes sont revenues au pays le 15 mai 1919. Des célébrations grandioses, le 18 mai à Québec et le 19 à Montréal, ont souligné leur retour. À Montréal il y a eu, entre autres, un grand défilé. Les soldats ont été démobilisés le même jour.
Cette guerre qui avait duré plus de quatre ans et a entraîné la mort d’environ neuf millions de personnes en uniforme.
Heureusement… Armand Bélanger est revenu sain et sauf!
À propos du 22e Bataillon canadien-français
Le Régiment des Fusiliers Mont-Royal qui se nommait alors les Carabiniers Mont-Royal, a fourni des renforts pour plusieurs bataillons dont 75% des effectifs du célèbre 22e Bataillon canadien-français. Il faut souligner qu’à l’époque, les soldats francophones rejoignaient des unités anglophones. Le Régiment des Fusiliers Mont-Royal est l’une des unités fondatrices de la seule unité francophone d’infanterie militaire de la Force régulière au Canada.
Le 22e Bataillon canadien français a été dissous en 1919 mais réactivé en 1920 sous le nom de 22e Régiment. En 1921, en reconnaissance des faits d’armes accomplis durant la Grande Guerre, le roi George V lui accorde le titre de « Royal » et c’est en 1928 que le nom que l’on connaît aujourd’hui est adopté soit le Royal 22e Régiment.