Un grand moment se vit à l’église Notre-Dame du Très-Saint-Sacrement

Le mariage de Thérèse et Armand

Thérèse Boismenu et Armand Beaudoin se sont mariés à l’Église Notre-Dame du Très-Saint-Sacrement le 1er juillet 1936 comme en témoigne ce faire-part provenant du Fonds d’archives Michel Beaudoin, qui était le fils de Thérèse et Armand.

Carton d'invitation au mariage de Thérèse Boismenu et Armand Beaudoin

« Carton d’invitation au mariage de Thérèse Boismenu et Armand Beaudoin » (1936).
Collection : Fonds Michel Beaudoin. Cote : P0008.
Montréal : Archives de la Société d’histoire du Plateau-Mont-Royal.

Le sanctuaire d’adoration du Très-Saint-Sacrement

Ce sanctuaire des Pères du Très-Saint-Sacrement, dont la bénédiction de la première pierre avait eu lieu en 1892, a été érigé canoniquement en paroisse catholique le 25 avril 1926. Dès lors, les paroissiens avaient accès à toutes les cérémonies faisant partie de leur culte religieux : baptêmes, mariages, funérailles, etc. Comme la famille Beaudoin habitait le quartier, le mariage de Thérèse et Armand fut célébré dans cette église.
Église Notre-Dame-du-Très-Saint-Sacrement, vue de l'extérieur

« Église Notre-Dame-du-Très-Saint-Sacrement, vue de l’extérieur ».
Gaétan Sauriol.
Montréal : Archives de la Société d’histoire du Plateau-Mont-Royal.

Église Notre-Dame-du-Très-Saint-Sacrement, vue de l'extérieur

« Église Notre-Dame-du-Très-Saint-Sacrement, vue de l’intérieur ».
Gaétan Sauriol.
Montréal : Archives de la Société d’histoire du Plateau-Mont-Royal.

Mais tout ne s’est pas passé comme prévu…
Photo de groupe après le mariage de Thérèse Boismenu et Armand Beaudoin

« Photo de groupe après le mariage de Thérèse Boismenu et Armand Beaudoin » (1936).
Collection : Fonds Michel Beaudoin. Cote : P0008.
Montréal : Archives de la Société d’histoire du Plateau-Mont-Royal.

En examinant cette photo, on peut se rendre compte qu’il y a eu un événement inattendu lors de ce mariage.
En effet, pourquoi la photo traditionnelle de groupe n’a-t-elle pas été prise sur le parvis de l’église?
Et pourquoi l’adresse du faire-part mentionne-t-elle que la cérémonie aura lieu au 4141 Mentana alors que cette photo a été prise devant le 4142 Mentana?
Tout simplement parce que le photographe engagé pour la noce ne s’est pas présenté à temps!
Comme la réception avait lieu au 4141 rue Mentana, lieu de résidence de la famille Beaudoin, il fut décidé de prendre une photo souvenir à cet endroit. Mais comme il n’était pas possible d’entrer tout le monde dans le cadre, le groupe traversa en face, au 4142 Mentana, où un grand balcon solutionna le problème. Ouf!
La paroisse Notre-Dame du Très-Saint-Sacrement a été dissoute en 1998. En 2004, l’église a été confiée au moniales et aux moines des Fraternités de Jérusalem et devient le Sanctuaire du Saint-Sacrement.

Le pôle historique du Saint-Sacrement

Une plaque historique produite par le Centre des femmes du Plateau Mont-Royal, en collaboration avec l’Arrondissement du Plateau-Mont-Royal et la Société d’histoire du Plateau-Mont-Royal, témoigne des trois bâtiments institutionnels de ce qui est identifié comme le pôle historique Saint-Sacrement : le Sanctuaire du Saint-Sacrement, le Monastère des Pères du Saint-Sacrement et le Pensionnat Saint-Basile.
Pour lire le texte de la plaque cliquez sur son image …
Pôle historique Saint-Sacrement

« Pôle historique Saint-Sacrement ».
Plaque historique de la Société d’histoire du Plateau-Mont-Royal.

 

La Fête-Dieu

Cette fête de l’Eucharistie – soit Fête du Saint-Sacrement ou de son nom officiel Solennité du Corps et du Sang du Christ – revêtait une importance particulière pour la Congrégation du Très-Saint-Sacrement. Cette communauté, dont la mission est l’adoration du Saint-Sacrement, voyait là sa manifestation publique la plus importante de l’année. Cette fête était aussi très significative pour les paroissiens de cette première moitié du XXe siècle. La tradition a perduré dans le quartier de 1893 jusqu’en 1963.

Témoignage…

de Gabriel Deschambault, résident depuis toujours du Plateau-Mont-Royal.

Mon grand-père était un homme fier et quand il s’impliquait dans quelque chose, il y allait à fond tel lors d’une procession de la Fête-Dieu. La procession parcourait plusieurs rues du quartier et des reposoirs étaient installés à certains endroits afin de marquer l’événement au fil des rues. Une année (malheureusement, je n’ai pas encore pu déterminer laquelle), la procession passait sur l’avenue Christophe-Colomb devant sa maison et il s’engagea à élever un de ces reposoirs. Je vous offre cette photographie de son œuvre (il n’était quand même pas seul), car je considère qu’il s’agit là d’un témoignage incroyable de la force intrinsèque et de la portée de cet événement, ainsi que de la fierté qu’en tiraient les gens qui s’y impliquaient.
Reposoir de la Fête-Dieu sur la rue Christophe-Colomb

« Reposoir de la Fête-Dieu sur la rue Christophe-Colomb » (avant 1964).
Archives de la famille Uldéric Lessard.